DECLARATION
FSU AU C T A du 24 MARS 2014
Le
précédent gouvernement a mené une politique très violente contre
la fonction publique d'état en supprimant des dizaines de milliers
de postes avec pour conséquence directe une baisse de la qualité
du service public et des conditions de travail des personnels.
Avec le
récent « pacte de responsabilité » gouvernemental :
c'est la réduction historique des dépenses publiques et sociales
qui est en jeu : au 15 milliards déjà inscrits au budget 2014 sont
prévus 50 milliards pour les années 2015 – 2016 – 2017 – à
venir !
Nos
inquiétudes sur le devenir de la fonction publique sont fondés. La
FSU mettra tout en œuvre pour s'opposer à cette politique qui met à
mal le service public et ses agents.
La M.A.P.
( Modernisation de l'action publique ) mise en place par ce
gouvernement confirme cette logique d'austérité. Dans le cadre de
la refondation de l'école, des créations de postes d'enseignants
sont programmés, certes nécessaires, mais insuffisantes; les grands
oubliés sont les personnels administratifs et d'orientation.
Pourtant, sans eux, comment assurer l'organisation et la gestion du
système éducatif. Il faut recréer les postes perdus des filières
administratives dans les EPLE et les services. il faut aussi créer
les postes nécessaires d'encadrement, d'infirmières, d'assistants
sociaux, de COPSY aujourd'hui insuffisants pour faire face à la
hausse démographique de notre académie et aux besoins qui en
découlent
Nous
dénonçons les redéploiements présentés pour les COPSY et les AS.
Les 3 postes de CPE accordés à l'académie sont largement
insuffisants au regard des effectifs, sans cesse en hausse, et alors
que dans la période l'encadrement des élèves a été affaibli. Il
faudrait au moins un poste supplémentaire dans tous les
établissements de plus de 400 élèves, ce qui est loin de notre
revendication : 1 poste pour 250 élèves. Nous constestons
toujours les indicateurs employés pour l'implantation des postes.
Pour les
postes administratifs
Nous
constatons la suppression d'ETP dans la filière ITRF laboratoire
afin de pouvoir assurer des remplacements dans les EPLE. Ne pouvons
nous en satisfaire. Déshabiller Pierre pour habiller Jean n'est pas
une gestion responsable. Pensez-vous que le travail des personnels de
laboratoire a diminué ? Pensez-vous que les établissements n'ont
pas besoin de ces 3,5 postes dans les laboratoires ?
Nous
dénonçons aussi la poursuite des regroupements comptables et
notamment dans les départements dans lesquels la carte comptable
était finalisée (le Lot par exemple).
A l'heure
où des discussions sont en cours avec les organisations syndicales
sur les métiers des personnels administratifs, vous nous proposez
des transformations de poste de gestionnaire (de B en A et de A en B
suivant les effectifs). La FSU a porté dans les groupes de travail
ministériels la revendication de la qualification de tous les postes
d'adjoint-gestionnaire en catégorie A. De plus, nous demandons une
requalification en catégorie B pour les collègues catégorie C qui
exercent des missions supérieures à leur statut.
Le
pouvoir d'achat des fonctionnaires continue à diminuer. Vous nous
présentez un bilan de la politique indemnitaire concernant les
personnels non enseignants. La FSU condamne le fait que les primes
« au mérite » ont pris le pas sur le salaire, ce qui
fonde notre dénonciation du salaire trinôme. En matière de prime,
la transparence est une nécessité pour la reconnaissance par tous
d'un traitement équitable. Cette situation est indigne au regard du
travail réalisé dans des conditions difficiles. Il est urgent que
la valeur du point d'indice soit revalorisée pour rattraper le
pouvoir d'achat perdu.
Concernant
la formation continue ,
vous nous présentez un cahier des charges de la formation des
personnels qui ne concerne que les personnels d'enseignement et
d'éducation, formation très insuffisante depuis de nombreuses
années.
La
FSU a toujours revendiqué une formation initiale et continue de
qualité pour tous les personnels, ce qui suppose de dégager des
moyens nouveaux et de rompre avec la logique de restrictions encore à
l'oeuvre. Elle a demandé la réouverture de ce dossier au niveau
national.
Concernant
la formation initiale des enseignants
Si
de nouvelles modalités se mettent en place pour les nouveaux
recrutés, nous n'oublions pas la promesse de « réparation »
pour les collègues dont la formation a été sacrifiée. Nous
soulignons la nécessité de former aussi les admis aux concours 2014
anticipé qui n'en ont pas bénéficié cette année.
Les
inégalités territoriales sont criantes, chaque ESPE déterminant
les volumes et les contenus de formations qu'elle dispense. Leurs
moyens financiers, pour les personnels formateurs ou les étudiants
sont largement insuffisants. Les formateurs qu'ils soient professeurs
en ESPE, Maîtres-Formateurs ou tuteurs voient leurs conditions de
travail fortement dégradées.
Concernant
la formation continue des enseignants
Au-delà
de l'insuffisance des moyens que nous avons rappelée, les contenues
de formation ne correspondent pas aux besoins des équipes, et
l'attractivité très variable des modules proposés devraient
conduire à en tirer un enseignement pour l'élaboration des plans de
formation départementaux.
Les
formations à distance mises en place cette année posent de nombreux
problèmes : rupture de la dynamique d'échanges, empêchant une
construction collective autour d'une problématique théorique et/ou
pratique ; problèmes techniques. Les collègues rejettent
massivement cette modalité de formation, qui empiète sur leur temps
personnel et remet en cause la formation sur le temps de service.
De
plus, les besoins en formation des personnels non enseignants sont
réels et l'évolution des pratiques et des techniques sont des
raisons suffisantes pour assurer une formation continue de qualité
pour reconstruire un service public de qualité. Nous réitérons
notre demande de formation poru les personnels administratifs,
techniques ...
Sur la
question du Handicap, une de nos principales revendications est un
accompagnement réel pour les collègues afin d'améliorer leurs
conditions de travail.
Les choix
budgétaires engagés par ce gouvernement ne permettent pas les
améliorations nécessaires dont notre service public d'Etat a besoin
pour assurer sa mission auprès de tous.
Les
représentants de la FSU au Comité Technique Académique